Puis c'est au tour de Lysandre de se précipiter vers moi, suivit de tout le monde. 

Tous mes amis me prennent dans mes bras, m'embrassent et parlent en même temps.
Lorsque le calme est revenus et que je suis assise à ma place habituelle - entre Lysandre et Violette - Nathaniel me demande si je n'ai pas été adoptée. Je rigole et répond :

- Mais non. J'habite chez moi, mais toute seule.

Ils me regarde, bouche bée. Je lis dans leurs yeux ce qu'ils n'osent pas dire : " Ce doit être difficile de vivre seule dans une maison où on a longtemps vécu avec ses parents. " Oui, ça l'est.

La conversation s'oriente vers les cours. Je leur pose plein de questions sur le lycée, les profs, les élèves auxquelles ils répondent avec plaisir. Vers vingt heures, tout le monde rentre chez soi tandis que moi et Nathaniel restons encore un peu à table.

- Comment va Ambre ? Je lui demande en souriant.
- Bien. Tu sais, elle dit souvent que tu lui manques et elle aurais aimé venir te voir lorsque tu étais à l'hôpital. Elle t'as acheté plein de cadeaux, au cas où tu reviendrais.
- Elle est adorable.

Je souris. C'est vrai qu'Ambre ne le montre pas tellemnt, mais au fond, c'est un coeur.

- Tiens, remarque Nathaniel en souriant, quand on parle du loup.

Je me retourne et tombe nez à nez avec la tête blonde de mon amie, qui a l'air furieuse. Sauf qu'en scrutant mes yeux après quelques secondes, sa colère se transforme en étonnement :

 - Ai ?!

Je hoche la tête avec un sourire attendris et elle se jette dans mes bras en répétant, comme pour s'en persuader " Tu es revenue... tu es revenue... ". 

- Oui. Je suis revenue.

Nathaniel se râcle la gorge et lance comme pour gâcher l'ambiance :

- Il faut rentrer, Ambre. Maman nous attends.
- Mais Ai va rentrer avec nous, hein ?
- Oui, je répond et lui faisant un clin d'oeil. Puisque je mange avec vous ce soir.
- Ah bon ? demande Nath', étonné.
- Votre mère m'a invité quand je suis passée chez moi défaire mes valises.

Comme vous l'avez sûrement deviné, la gardienne est leur mère. Je m'amuse de leur étonnement et nous entamons la route jusqu'à notre immeuble en nous lançant des piques amicales et pénétrons dans  leur appartement. Aussitôt, une bonne odeur de poulet rôti et  de pomme de terre sautées emplis mes narine. 

" J'ai faim ..."

Comme en écho à mes pensées, mon estomac gargouille et les deux frères et soeur éclatent de rire. C'est contagieux, car je les rejoints à peine une seconde plus tard.

- Eh bien les enfant, ça fait plaisir de vous voir de bonne humeur ! Vous avez passé une bonne journée ?
- Oui, répondent-ils en choeur.
- Super, bon passons à table. On mange du poulet avec des pommes de terre sautées au beurre. J'espère que ça te va, Ai.
- Bien sur ! je m'exclame en souriant. Votre cuisine est la meilleure du monde.

Elle rit et nous entraîne dans la salle à manger ou le père de mes deux amis regarde le journal télévisé. En me voyant, il se lève et me salue.

- Bonsoir Ai ! Ca fait plaisir de te revoir ma grande.

Nous nous asseyons autour de la grande table en bois sombre, recouverte d'une nappe violine, assortie au canapé d'angle, au tapis et aux rideaux. 
Le dîner se déroule dans la bonne humeur : tout le monde parle gaiement de cours, de nourriture, du travail du père ou encore de ma nouvelle coupe de cheveux " franchement sexy " d'après Ambre et " très jolie" selon Nathaniel et ses parents.

Au moment du dessert, la blonde s'enfuit de table pour revenir quelques instants après, les bras chargés de paquets enveloppés de papier-cadeaux aux tons pastels. En effet, elle m'en a acheté pleins !
Mon amie s'amuse de mon étonnement, et me presse de les ouvrir.

- Ambre, attends qu'elle ai fini sa tarte !
- Bon, d'accord.

Nous terminons la délicieuse tarte aux pommes de leur mère, et j'ouvre mes présents. Je commence par le plus petit : c'est un magnifique poudrier signés Dolce & Gabanna, dans les couleurs or et chocolat, de forme ronde et tenant tout juste dans ma main. Le second est plus gros. Un grand livre à la reliure blanche, que je m'empresse d'ouvrir. Un album photo, contenant des photos de moi et mes amis, de la sixième jusqu'à la troisième.
Le troisème est plus petit ; c'est une palette de maquillage regorgant de fard à paupière colorés, de gloss brillant, de blush chatoyant et de crayon de toutes teintes. C'est sublime et tout à fait mon style. D'avant.
Le dernier est une trousse grise, ornée d'arabesque noire et blanche assez grande. Je tire la fermeture éclair, et découvre des vernis multicolore : du transparent au noir, en passant par le bleu électrique, toute les couleurs sont présentes. 

Alors que j'enlace ma tête blonde préférée - la fille, hein ! -, lorsque Nathaniel me tapotte l'épaule. Je retourne et vois qu'il tient un paquet dans ses bras, en souriant. Encore un cadeau ?

J'enlève le papier, et découvre qu'il s'agit d'une PlayStation 3.

- Oh mon Dieu ! dis-je en écarquillant les yeux, alors que ma bouche forme un O parfait. Nathaniel, merci !

Je lui saute au cou : j'ai toujours voulut en avoir une, mais mes parents s'y refusaient, sachant que ma xBox à fini cassée en deux, un jour que je m'étais faite punir, et que ma Wii à finit dans l'aquarium des poissons ... 

Après quelques instants à fixer tous mes cadeaux, Ambre m'entraîne dans sa chambre. Elle m'assoit sur une chaise et décide de s'amuser avec moi : elle me torture pendant une éternitée pour me mettre du crayon noir en-dessous des yeux et du mascara sur les cils, puis me les fait fermer pour tirer un trait d'eye-liner noir au dessus, qu'elle prolonge pour donner un effet " bridé " à mes yeux. Ensuite elle m'étale un peu de fard à paupière dorée sur les paupières - Ô surprise.

Le résultat est très beau - en même temps, on n'en attendait pas moin d'Ambre - et elle en est tellement fière, qu'elle décide de montrer à tout le monde son " Chef d'oeuvre ".

Ensuite, on se fait une partie de Call Of Duty - Black Ops version zombie, avec Nathaniel. 

Sauf que toute bonne chose à une fin et après les parties endiablées de jeux vidéos, je décide qu'il est temps pour moi de rentrer à la maison. Mes amis me raccompagnent à la porte, et après plusieurs étreintes nous nous séparons.

Une fois chez moi, je me précipite dans ma salle de bain et allume le robinet de la baignoire pour me faire couler un bain chaud. Une fois qu'elle est pleine, je plonge dedant avec délectation, et ouvre un livre avec la chanson Payphone  de Maroon 5 en fond sonore. L'ambiance est juste parfaite.

Après m'être lavée et séchée, j'enfile un pyjama moelleux et m'allonge dans mon lit. C'est avec plaisir que je plonge dans les bras de Morphée, qui m'a si souvent fui ces quatre derniers mois.